À pas de tortues

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Assister à la naissance de tortues marines et à leur transit vers la mer, j’en rêvais. Voilà que mon plus récent voyage au Mexique a exaucé mon voeu de me trouver sur la plage le soir d’une migration vers la mer.  Ce soir d’octobre,  280 micro-tortues ont pris, ensemble, leur premier bain de mer.

Pendant que plusieurs Mexicains travaillent à protéger l’espèce, d’autres braconnent les tortues comme on consomme une tequila. Les pontes collectives des tortues marines se nomment arribadas. Elles ont lieu sur les plages au début et à la fin des cycles lunaires quand la marée est au plus bas et que le ressac est plus faible. Plusieurs braconniers n’hésitent pas à arpenter les plages en quête des traces apparentes laissées par les mamans tortues ayant creusé un trou dans le sable pour la ponte de leurs oeufs (entre 60 et 200 oeufs chaque fois). Afin d’éviter le braconnage, des Mexicains au grand coeur transfèrent les oeufs à quelques mètres de distance, éliminant ainsi toutes traces susceptibles d’attirer l’oeil du braconnier.

 

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J’ai eu la chance de passer par là le soir d’une éclosion d’oeufs et de voir des centaines de tortues prendre instinctivement le chemin les menant à la mer. J’ai même pu aider certaines d’entres elles, plus fragiles, en les mettant moi-même à la mer. Une soirée magique que je ne suis pas prête d’oublier. Saviez-vous que chaque maman tortue retourne sur sa plage d’origine pour y pondre ses oeufs ? La nature est incroyable !

 

Publié le : 8 novembre 2013 | Auteur: | Catégories : Carnets de voyage | Tags: , | 0 commentaire »

Carnet de voyage: Mexico Pacifico

Pendant que la marée noire fait ses ravages dans le Golfe et que les États-Unis mettent en garde les citoyens voyageant au Mexique, moi je me la coule douce sur la côte du Pacifique où, il faut le dire, jamais  je ne me suis sentie en danger de quoi que ce soit sinon quelques crampes au ventre et du sable, beaucoup de sable entre les orteils. J’aimais déjà le Mexique et  je l’aime aujourd’hui davantage. Il a d’ailleurs toujours suffit qu’on m’interdise quelque chose pour que je sois attirée ou que je me sente encore plus solidaire. C’est comme ça.

Le Mexique donc. Un mois à fouler le sable chaud de ses plages; à explorer ses mercados;  à goûter sa cuisine traditionnelle (où les fajitas, soit dit en passant, n’existent pas!) dans de pittoresques bouis-bouis; à suivre la route des Mayas ou celle des fabricants de mescal et de tapis…. Un mois à prendre le pouls d’un pays culturellement riche et socialement coloré.

Les Mexicains sont des gens heureux. Souriants la plupart du temps, ils supportent plutôt bien que mal  le poids de nombreuses années de conflits, d’instabilités politiques récurrentes et les turbulences récentes de certains cartels de la drogue.  Faire une incartade au Mexique, c’est faire un saut dans un quotidien jamais banal qui s’enrichit de la joie de vivre innée de ce peuple, fier et courageux.

On comprend que les artistes y soient nombreux.  Les femmes y sont belles, l’ocre des paysages, inspirant. Ce qui frappe, c’est le parfum de sensualité qui flotte partout dans l’air. Une ambiance muy caliente entoure les moindres gestes du quotidien. Une balade au parc ne peut se faire sans un arrêt pour savourer une glace, tantôt pour s’embrasser tantôt pour papoter ou s’y faire cirer la chaussure. Une sortie en moto devient vite sortie familiale: à quatre sur le même engin, sans casques ni sécurité aucune, les voilà prêts pour l’aventure, toujours confiants d’arriver à bon port. Ils croient en Dieu, ça aide paraît-il!

Ne visiter le Mexique que par ses plages, bien qu’une bonne idée en cette période de l’année, ne serait lui rendre justice.  Le Mexique doit se visiter lentement, au rythme langoureux de toutes les dégaines. On peut y vivre pour peu, à condition d’être perspicace, de voyager léger et de ne pas rechercher ce côté nickel chrome qui fait tant briller notre Amérique.

Après plusieurs déplacements, voilà que le voyage s’arrête ici, à Puerto Escondido, dans un véritable coin de paradis où il m’aurait été impossible de penser loger sans la générosité de Joanne et François.  Vous n’êtes pas du genre sac au dos et cherchez un endroit de rêve pour votre prochain voyage au Mexique? Le paradis est ici, au bout des doigts .

Itinéraire: Oaxaca, Santa Maria del Tule, Mitla, Hieve del Agua, Puerto Angel, Zipolite, San Agustinillo, Mazunte, Puerto Escondido et Mexico City.

Photographies: Diane Laberge

Autres liens utiles:

B&B El Patio 77, Mexico City

Las Casitas, Zipolite

Lo Cosmico, Zipolite


Publié le : 10 mai 2010 | Auteur: | Catégories : Carnets de voyage | Tags: , , , , | 1 commentaire »