Le grain de sel de Daniel Vézina

Daniel Vézina

Après avoir animé durant cinq ans la populaire émission Les Chefs (avec près d’un million d’auditoire chaque semaine), le chef Daniel Vézina tire sa révérence. Quand il ne fait pas la navette entre ses deux restaurants Laurie Raphael de Montréal et Québec, il s’enferme dans son chalet de Tewsbury pour pondre un sixième livre de cuisine qui traitera cette fois de créativité face aux grands enjeux de la société. Une ponte attendue en grande pompe pour l’automne.

J’avais rencontré Daniel Vézina lors d’un BBQ entre amis l’été dernier sur les toits du Vieux-Québec. Un souper qui se voulait simple et convivial…mais quand c’est le chef le plus réputé de Québec qui grille les saucisses sur le feu, il y a de quoi être impressionné. Récemment, nos chemins se sont croisés à nouveau quand j’ai eu le plaisir de m’entretenir  avec lui en prévision d’un article à paraître dans le magazine BIENVENUE. Un magazine adressé aux croisiéristes qui seront nombreux à fouler les quais de Québec, de mai à septembre.

Ce qui frappe avant tout ? À l’heure où les jeunes chefs nouvellement dépucelés jouent les grandes stars, Daniel Vézina demeure d’une belle et naïve fraîcheur. Dès qu’il est question de cuisine et de produits d’ici, le Gordon Ramsay du Québec (en plus gentil) entre en transe. Il y a longtemps que celui-ci cultive des liens étroits avec les producteurs locaux. « Je me rappelle quand les enfants étaient petits (sa fille Laurie et son fils Raphael, maintenant associés), on allait au Marché du Vieux-Port en roller blade le samedi matin pour faire les emplettes. On goûtait à tout, on faisait des découvertes », se souvient le chef de Québec. Les producteurs de l’Ile d’Orléans, de Portneuf, de la Côte de Beaupré, de Charlevoix ou de la Gaspésie sont nombreux à  lui offrir les primeurs de saison. « On aime être les premiers à offrir les premières morilles, les premières asperges blanches… ».

Passionné de cuisine depuis toujours, Daniel Vézina n’hésite devant rien pour semer ses connaissances à tout vent. C’est pourquoi il a greffé une école de cuisine à son restaurant du Vieux-Port. « J’y donne des ateliers de septembre à juin. On travaille les techniques de base avec lesquelles on pourra ensuite se laisser aller à la création ».

Trop de restos ?

La question est d’actualité et incontournable. « Il y a effectivement énormément de restos à Québec et à Montréal. C’est trop? Je ne sais pas. Il se fait un ménage naturel entre ce qui est bon et ce qui l’est moins. Certaines personnes aiment fréquenter le resto tendance, la saveur du mois, pour voir et être vus. Par contre, ceux qui recherchent la qualité et la constance vont opter pour les restos qui offrent à la fois un bon rapport qualité-prix, un cadre chaleureux, un service et une réputation inégalés ». C’est le cas du restaurant Laurie Raphael – devenu une institution – dont l’adresse figure depuis des années parmi les incontournables.

Publié le : 9 mars 2015 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , | 0 commentaire »

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