Éole et son île

Quand on parle des Îles-de-la-Madeleine, il ne se passe pas cinq secondes avant que quelqu’un  tombe en extase. « Ha oui, les Îles, j’y suis allé l’an dernier. Magique! » ou encore « Haaaaaaaa les Îles,  il paraît que c’est extraordinaire ». Bref, on ne reste pas indifférent aux Iles, qu’on y soit déjà allé ou pas. Mythique? Presque!

J’en reviens. Façon de parler car on n’en revient jamais. Les Îles-de-la-Madeleine sont au Saint-Laurent ce que le Coin du Banc est à la Gaspésie. Un endroit unique où les dunes étendent leur désert à l’infini. Avec ses noms de plages et de villages qui font rêver (Étang du Nord, Havre aux Maisons, Fatima, la Grande Échouerie); avec ses cafés mythiques – dont le célèbre Café de la Grave – où les pianos résonnent jusqu’au fond des coeurs; avec l’accent chantant de ses Madelinots au regard bleu fleuve; avec ses dunes de sable blanc où ne cesse la caresse du vent….s’arrêter aux Îles-de-la-Madeleine c’est un peu comme faire naufrage au creux d’une épaule. Là où se referment doucement sur nous les bras de la mer.

Coups de coeur:  

Ici, le tourisme d’aventures a trouvé la façon de tirer le maximum du vent (Aérosport) et des sensations fortes, en kayak de mer ou en habit de flottaison dans les grottes du nord, sous les falaises de la Bluff (La Salicorne). Les massages thaï se font 100% authentiques sous le doigté d’Anong Chan, le secret le mieux gardé de Bassin,  tandis que la gastronomie en jette plein les papilles. On s’offrira volontiers le terroir océan à son meilleur à la Table des Roy (coup de coeur pour la bouillabaisse et le risotto de fruits de mer) et les jambons crus ultra cochons de Patrick Mathey… de Cochons tout ronds.

Côté atelier, on visite entre autres celui du peintre René Lemay pour découvrir un univers figuratif à l’approche franchement contemporaine.

Les Iles de la Madeleine, été 2013 176 Les Iles de la Madeleine, été 2013 170                                                                                     Les amateurs de céramique ne ratent pas un passage à l’atelier de Patrick Leblond, artiste sensible et sympathique dont les oeuvres – décoratives autant qu’utilitaires – s’ inspirent de l’univers des grands échassiers des Iles. Un savoir-faire traditionnel, purement réinventé!

 

 

 

 

Publié le : 3 septembre 2013 | Auteur: | Catégories : Carnets de voyage | Tags: , , , , , , , | 0 commentaire »

L’Amour est bleu

immense2014 131 immense2014 144 immense2014 031 immense2014 107 immense2014 073 immense2014 056immense2014 061immense2014 032 immense2014 110                                 Les bleuets du Lac Saint-Jean ne sont pas tous dans les bleuetières, dans les tartes ou dans les paniers de supermarché. Les Bleuets, ce sont aussi tous ces gens sympathiques – au coeur grand comme la terre – qui ont choisi de vivre au Lac ou d’y revenir, comme on revient à la source après un exode momentané dans le tourbillon des villes.

Je rentre d’un reportage sur les berges du grand bleu où j’ai rencontré des Bleuets plus passionnés que d’autres, des gens qui m’ont fait rire, d’autres qui m’ont drôlement émue par leur simplicité et leur joie de vivre contagieuse. En avant-goût du prochain magazine IMMENSE – parution été 2014 – voici en images un aperçu de ma tournée au pays des bleuets. Et vive la compagnie!

Publié le : 24 août 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , , , | 0 commentaire »

Le point G

rivière ste-marguerite 072                                                                                                                Les 3 G, vous connaissez? Pour vivre un petit moment jouissif, il faut s’arrêter visiter  la perle du Fjord. Après avoir quitté la route principale (172) traversant la Vallée de la biodiversité, entre Tadoussac et Saguenay, on bifurque sur un petit chemin de traverse et, le temps de quelques kilomètres, nous voilà prisonnier du plus beau cul de sac qui soit, le Fjord droit devant soi.

Sainte-Rose-du-Nord est  lové dans la crique, entre les rocs escarpés du Fjord. Juste à côté du quai, la famille Girard y exploite le casse-croûte Les 3G  depuis 1960. Si on se fie à la verve de François-Xavier (du célèbre trio), la joie de vivre a tissé son nid dans l’ADN de la famille. Le retraité y passe tout l’été, épluchant les patates et donnant un coup de main aux caisses, quand ça déborde de partout. Comme quand la Marjolaine vient accoster ici tous les jours de juillet-août, déchargeant des centaines de croisiéristes d’un jour en quête d’une crème glacée molle à l’érable ou de sa célèbre poutine.

En 2009, François-Xavier s’est  fait  un  malin plaisir de la faire goûter à l’acteur français Pierre Richard, venu tourner  ici  Le Bonheur de Pierre, avec la saguenéenne Louise Portal.  Dans son établissement fermé pour l’hiver, François-Xavier et Pierre Richard ont « cliqué » se racontant des tonnes d’histoires à dormir debout. Cet hiver-là est passé comme un coup de vent, distrayant François-Xavier de son hobby habituel: la sculpture sur bois.

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C’est que l’homme est « aux oiseaux ». Il faut les voir perchés sur ses clôtures, le nez au vent. « Un gamin européen a craqué et en a même glissé un dans ses bagages », raconte  François-Xavier Girard, fier de voir voyager ses petits au-delà du Fjord et des océans.

Amateurs de poutine, la sienne vaut le détour! Jamais mangé d’aussi bonne! Normal puisqu’elle est faite du célèbre  fromage Boivin!

 

Publié le : 20 août 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , | 0 commentaire »

Reine Charlotte

                                                                                              On lui a donné  le plus beau prénom qui soit. Madame Charlotte rêve pourtant de devenir « la reine du pâté chinois ». La restauratrice de la première (avenue, s’entend) fait dans la cuisine-maison comme d’autres font dans la tapisserie au petit point. Depuis six ans, Chez Mde Charlotte a pignon sur rue dans le quartier Limoilou de mon adolescence, juste à côté de la quincaillerie de mon grand-père (qui devint plus tard celle mon père, aujourd’hui abandonnée), face à la 12e rue, à côté de l’arrêt d’autobus de la 3-37.   »Dommage que les gens de Québec qui commencent à apprécier Limoilou n’en ait que pour la 3e avenue. Ici, c’est vraiment le berceau du quartier », claironne madame Charlotte, penchée sur ses fourneaux.

Je me rappelle d’ailleurs les premiers défilés du Carnaval et toute l’animation qui régnait ici bon an mal an. L’arrivée d’Alimentex, véritable précurseur en alimentation naturelle. Paraîtrait-il que le proprio, du haut de ses 86 ans, prépare encore ses potions magiques d’herboristes dans l’arrière-boutique.  Bien sûr, la plupart des commerces d’antan ont fermé leurs portes au moment où d’autres les ouvraient bien grandes. Aujourd’hui, quelques irréductibles résistent toujours du mieux qu’ils le peuvent aux changements. Où se situe madame Charlotte dans tout ça? Curieusement, la dame navigue allègrement entre ses casseroles, un sourire moqueur au coin des lèvres. Ici, c’est elle qui décide et gare à celui qui viendra lui dire comment gérer boutique.  Sachez toutefois qu’on entre ici comme on rentre à la maison, dans le réconfort d’un décor aux accents kitsch autant que celui d’une cuisine goûteuse et hors du temps faite d’arômes d’enfance, entre les parfums de jambon braisé et de ragoût de boulettes, de chili au feta et de salades du jardin bien fraîches. Ici, tout est fait avec amour. C’est écrit noir sur blanc (!) sur les murs.

Une oasis comme il ne s’en fait plus! À visiter le midi seulement puisque madame Charlotte a, l’après-midi, bien d’autres chats à fouetter!

 

Publié le : 15 août 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , | 0 commentaire »

Tchou Tchou Massif

Hier, je prenais part au voyage inaugural de la fameuse navette ferroviaire reliant l’Hôtel La Ferme de Baie-Saint-Paul au Massif de Charlevoix. En un mot? Génial! Si faire le trajet en plein été, sous les trente degrés, était pur bonheur, j’ose à peine imaginer le plaisir que vont avoir les skieurs  à parcourir cet hiver ces vingt kilomètres de fil de fer nouveau genre. Une expérience absolument unique!

Entre les deux « villages » de Charlevoix, la voie ferrée donne accès à des panoramas autrement inaccessibles. Les wagons sont des wagons achetés à Berlin auxquels on a redonné une seconde vie. On est loin du côté sophistiqué du train touristique. Le tout est confortable et surtout, très efficace. On monte à bord et on entre lentement dans le paysage. Il ne faudra que quarante minutes pour atteindre le village de Petite-Rivière-Saint-François qu’on traverse à grands coups de klaxon. Bienvenue nostalgie! La navette s’arrête en gare au pied de la montagne. On transborde à bord de la télébenne qui nous grimpe rapido sur le premier palier de montagne où se trouve le camp de base.  À partir de là, à nous les sentiers de randonnée pédestre.  La navette est en opération jusqu’au 19 août et fera relâche par la suite jusqu’à l’automne (reprise pour Rêves d’Automne et le Massif de couleurs) avant de revenir sur rail pour le début de la saison de ski, en décembre.  Allez jeter un oeil aux nouvelles installations dont ce pont – véritable oeuvre d’art  - conçu pour faciliter les arrivées à la base.  Un petit bijou d’architecture mariant bois et métal avec, accrochées de chaque côté, des rames de canots aux couleurs de chaque saison.

Je vous le jure, le voyage en vaut le coût. Pour 35$ (aller-retour), 15$ pour les résidants, on s’offre une expérience « wow », en pleine carte postale.

Publié le : 19 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , | 0 commentaire »

Pastis & Myosotis

Le 14 juillet, pas question d’avoir les boules!  Avec les copains français et tous leurs cousins de coeur de Charlevoix (chiliens, suisses,  italiens et autres), on est tombé dans le cliché pour célébrer la France comme il se doit: la bonne grosse partie de pétanque avec les potes. Afin d’inaugurer le nouveau terrain de pétanque du chef breton Thierry Ferré, on a sorti nos bérets et on s’est donné rendez-vous chez lui, au Mouton Noir, the institution de Baie-Saint-Paul.

Sur les rives de la rivière du Gouffre, sous les platanes (bon ok, c’était des érables mais quand même!), les cochonnets se sont mis de la partie pour une soirée chauffée à bloc par les braises du BBQ où Rodolphe – l’ami de Nantes – s’occupe des grillades de saucisses bio de l’ami Damien (Les Viandes Biologiques de Charlevoix). La chaleur monte encore d’un cran quand Patrick sort sa guitare. Même les passants s’en mêlent. C’est qu’en région, il ne faut pas le crier longtemps sur tous les toits pour que rappliquent les joyeux lurons. Tout le monde se met de la partie et ça finit comme ça commence: dans la joie.

Bonne fête à mes amis français. Je vous aime, vous et vos boules de pétanque, vos bérets inclinés et votre Fanny prête à se faire mordre les fesses! Vous ne connaissez pas Fanny? On clique ici.

Publié le : 15 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , | 0 commentaire »

La Fascine de l’Isle

Tous ceux qui habitent Charlevoix et qui aiment un tantinet les arts et les spectacles intimistes vous le diront: le Crapet Soleil, on aimait beaucoup ça! Ce petit bar-bistro-salle de spectacles bien sympathique de l’Isle-aux-Coudres vient de reprendre un second souffle avec l’aide de joyeux lurons entichés de cette île au milieu du Saint-Laurent. Grâce à eux, la Fascine a vu le jour et tout le monde s’en réjouit.

Est-ce le fait que Fred  Boudreault compte beaucoup d’ancêtres insulaires et qu’il sait se faire convainquant quand il est lui-même convaincu, toujours est-il que voilà le musicien fraîchement débarqué sur l’île avec sa douce – la talentueuse chanteuse Geneviève Jodoin – et leurs trois enfants. Une autre histoire d’amour qui n’a rien d’une aventure. Et croyez-moi, leur bonheur est contagieux!

À l’intérieur, on a tout retapé. Des poutres  ancestrales, des plafonniers faits de pots Mason et un mobilier un tantinet bric à brac, glané ça et là dans le coin, donnent du caractère à l’ensemble. Le fond de scène, côté spectacle, fait de belles images. Des planches de grange, disposées à l’horizontale et sans plan apparent, complètent le décor chaleureux et métissé d’un lieu dont le charme n’est pas étranger à celui de ses proprios. On a manqué le bateau pour revenir sur le plancher des vaches? On dort sur place – la Fascine  offre 5 chambres en location pour 69$. On y mange en terrasse de savoureuses grillades et on peut même faire un brin de shopping en passant à la boutique Belle et Rebelle – in house – où les créateurs québécois sont à l’honneur. Dont ma favorite, la talentueuse designer montréalaise Eve Gravel.

En spectacle le 13 juillet, le chanteur-musicien Jipé Dalpé a servi de cerise sur le sundae. Opération séduction réussie! J’ai déjà hâte d’y voir Richard Desjardins, le 20 juillet prochain.

La Fascine? Un incontournable cet été!

Publié le : 14 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , , , | 0 commentaire »

Tomber dans les pommes

                                                                                                               Se faire enduire le corps d’un élixir de pomme à l’arôme divin? Se la couler douce le temps d’un traitement qui redonnera à votre corps un teint radieux et une douceur comparable à celle qu’avaient, jadis, vos  jolies fesses d’enfant? C’est la douceur que je me suis offerte en passant au Spa du Verger de l’Hôtel La Ferme du Massif de Charlevoix, à Baie-Saint-Paul.

Ce spa du terroir possède un caractère franchement urbain qui fait qu’on s’y sent loin de tout et en même temps, au plus près de soi. Le décor est épuré et chaque petit détail a été pensé pour bonifier l’expérience et le bien-être du client. Par les baies vitrées de la salle de détente, le paysage se déploie à l’infini, avec jardin de plantes médicinales en premier plan. On aurait envie d’y passer la journée. Pour le moment, je m’abandonne aux bons soins de Lucie aux mains d’argent. Un pur bonheur, pour 90 minutes. Pour en savoir plus sur le traitement à l’élixir de pommes pour lequel je me suis fait cobaye, il faudra lire mon article dans le magazine SENS de l’automne-hiver.

Publié le : 11 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , | 0 commentaire »

Je craque pour Marseille

                                                                                               2013, tous les projecteurs sont braqués sur Marseille. Pourquoi? Parce que  la cité rebelle s’est hissée au rang de capitale culturelle européenne 2013 et que pour cette raison, elle a fait peau neuve et mise sur sa personnalité  intrigante pour séduire la planète.

Pour l’été, le front de mer s’est refait une beauté et les musées proposent à l’infini une panoplie d’expositions triées sur le volet. Au total, ce sont plus de 400 événements et des centaines d’expositions qui ont été pensées pour attirer ici des milliers de touristes.  Outre le fait qu’elle soit joliment délinquante, un tantinet irrévérencieuse et fichtrement bien située, bénéficiant du climat méditerranéen du sud de la France; outre le fait que ses habitants aient le plus bel accent chantant du monde et que la joie de vivre soit leur tasse de thé, j’adore Marseille pour 10 bonnes raisons que l’on peut lire dans le magazine 16.08 présentement en circulation. Envie d’en savourer un extrait? 

Pour le consulter, on s’abonne à ses deux éditions annuelles (un petit 9 ,95$ pour deux gros numéros) en cliquant ici.

Publié le : 4 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: | 0 commentaire »

Déesse du vent

Des gens passionnés, j’ai la chance d’en rencontrer tous les jours.  Je n’avais toutefois jamais rencontré quelqu’un de si jeune aussi déterminé à gagner. En me faisant découvrir son univers, en s’ouvrant sur sa passion et ses ambitions, Catherine Dufour m’a transmis sa fougue, le temps d’une entrevue réalisée avec la vice-championne du monde de kiteracing (2012) à la table du Café du Marché de l’Hôtel La Ferme du Massif de Charlevoix, dans son coin de pays.

C’était juste avant que la belle kitesurfer de 26 ans, née à l’Isle-aux-Coudres,  ne s’envole vers Soma Bay (Égypte) pour participer au Championnat africain de kiteracing où elle a obtenu la 11e place. Depuis, Catherine a accumulé les distinctions dont un podium (bronze) au Championnat Nord-Américain et une 5e position au Championnat de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud.   Quand on pense que  Catherine Dufour est montée sur une planche de kite il y a seulement quatre ans! « Mon rêve est que le vent n’ait plus de secret pour moi. Que je puisse gérer l’eau, le vent et l’équipement dans toutes les conditions. Compétitionner avec les éléments, ça me donne des ailes ». Puisque le kiteracing est désormais une discipline olympique, elle a déjà 2020 au bout de sa lorgnette.

À titre de mise en bouche avant un article à paraître à l’automne, jetez un oeil à la détermination d’une championne. Bon visionnement!

 

Publié le : 4 juillet 2013 | Auteur: | Catégories : Éditorial | Tags: , , , , , | 0 commentaire »