Le Québec avec un accent

J’adore la France et la France me le rend bien. Je prépare actuellement ma première collaboration avec le magazine Québec Le Mag, en vue du prochain numéro de l’été. Édité et distribué en France, le magazine vise à faire découvrir le meilleur du Québec à nos cousins français à travers différents parcours gourmands, circuits d’aventures et suggestions d’escapades. Ouvrez l’oeil car le magazine est aussi distribué en kiosque – 4x/an- de ce côté de l’océan. Parions que les Québécois y feront aussi de belles découvertes!

Bienvenue aux Éditions Néopol dans mon portefolio!

Derrière toute fashionista il y a ….

À Québec, la marque Simons fait partie de l’ADN de toute fashionista qui se respecte. C’est pourtant avec beaucoup d’humilité que Peter Simons poursuit aujourd’hui l’aventure familiale dont la première page s’écrit sur les pavés de la vieille cité.

Extrait du reportage « Deux hommes et un cousin », publié dans le magazine CHIC de l’automne-hiver 2012.

De son bureau de la Côte de la Fabrique où il se rend à pied tous les matins, Peter Simons profite d’une vue imprenable sur la marina du Vieux-Port et le Moulin à Images où Robert Lepage s’amuse à des projections farfelues sur les silos  de la Bunge. C’est ici, entre les murs de cet immeuble cossu du Vieux-Québec, que la famille Simons ouvrait son premier magasin en 1842. L’homme habite à deux pas. C’est là qu’il élève ses enfants, entre le bruit des calèches et le silence des remparts. «J’ai l’impression chaque jour de me glisser dans le berceau du monde », s’enthousiasme Peter Simons. « Ici, la beauté est partout et le fleuve, toujours à proximité ».

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L’homme-orchestre de Québec

Fraîchement nommé à la direction musicale de l’Orchestre symphonique de Québec, Fabien Gabel débarque chez nous baguette en l’air et esprit ouvert. Choc culturel? Aucun. On est cousins après tout.

Extrait du reportage « Deux hommes et un cousin », publié dans le magazine CHIC de l’automne-hiver 2012.

Malgré qu’il soit l’un des chefs les plus en demande de sa génération, l’homme est d’une simplicité désarmante. Le charme de Fabien Gabel opère dès le premier contact. Parisien d’origine, il admet avoir mis les pieds au Québec pour la première fois suite à l’invitation de Yannick Nézet-Séguin. C’était il y a dix ans. « Tout s’est tellement bien passé qu’on m’a invité à nouveau, deux ans plus tard », souligne Fabien Gabel. Son intérêt pour le Québec n’a cessé de croître depuis la découverte de nos similitudes. « Nous possédons le même côté latin et beaucoup de personnalité. La différence? Même si on vient du même berceau, vous êtes encore plus francophiles que nous, les Français », soutient le nouveau chef de l’Orchestre symphonique de Québec, touché de constater le désir profond des Québécois de préserver les derniers bastions de la langue française en Amérique du Nord.

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Alex Harvey: fondeur extrême!

Bien qu’Alex Harvey, 24 ans,  passe huit mois par an en compétitions et camps d’entraînement à l’étranger, le célèbre fondeur ne résiste jamais longtemps à l’envie de revenir au bercail.

Extrait du reportage « Deux hommes et un cousin », publié dans le magazine CHIC de l’automne-hiver 2012.

Petit, Alex Harvey se souvient d’avoir usé ses semelles sur les pavés des rues étroites du Vieux-Québec. « On adorait se rendre Place d’Armes. Pour nous qui vivions en banlieue, venir à Québec représentait un événement », se souvient le jeune athlète. La ville est pourtant vite devenue le terrain de jeu du jeune homme qui, dès l’âge de 5 ans, participe à sa première compétition de ski de fond sur les plaines d’Abraham. Entre la glisse au Mont-Sainte-Anne, les pique-niques aux Chutes Montmorency et la course sur les plaines, les souvenirs d’Alex se dessinent sur fond de grands espaces. « À Québec, on peut facilement faire du sport en plein centre-ville. C’est génial », s’enthousiasme Alex Harvey, mentionnant au passage son plus grand regret, celui de rater chaque année le célèbre Red Bull Crashed Ice, championnat de patin extrême au cœur du Vieux-Québec. En décembre prochain, il participera à la toute première Coupe du Monde de ski de fond dont le parcours spectaculaire passera sur la colline parlementaire. Ce parcours n’est pas sans lui rappeler celui de Stockholm où se tient chaque année une compétition de même envergure autour du Palais royal. « C’est une belle façon d’amener la montagne à la ville. Les boucles te permettent une proximité avec les gens qui te refilent leur énergie».

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L’Hôtel La Ferme: urbain et enraciné

Je voulais l’essayer avant d’en parler. C’est fait! J’ai dormi au coeur du nouvel environnement de l’Hôtel La Ferme à Baie-Saint-Paul (Charlevoix). Que du bonheur!

On le définit avec justesse comme le plus urbain des hôtels de campagne.  Avec ses lignes ultra contemporaines, ses espaces ouverts permettant d’apprécier la cuisine des chefs autant que les vues extraordinaires sur le paysage, l’endroit fait aussi de subtils et jolis clins d’oeil au passé agricole du lieu.  Ancienne ferme de bois (la plus grande au Canada), ravagée par le feu en 2007, l’Hôtel La Ferme inclut dans son décor de multiples objets appartenant au patrimoine de Charlevoix: vieilles caisses de lait en bois de la Laiterie Charlevoix, tapisserie faite à partir de papiers d’emballage de beurre encollés,  photos d’archives noir et blanc…tout est là pour donner la petite touche de rusticité nécessaire à mettre un peu de chaleur dans un décor ultra-design où les artistes de la région apposent aussi leur signature.

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Nouvo St-Roch: mode d’emploi

Voilà que le Nouvo St-Roch se révèle à moi : urbain, jeune et actuel avec juste ce qu’il faut de relents trash pour piquer ma curiosité.  Outrageusement éclectique, le Nouvo St-Roch me plaît!

Ce plus ancien faubourg de Québec mérite d’être découvert de façon gloutonne.  À petits pas et à grosses bouchées. En peu de temps, j’ai tracé mes repères, créé mes circuits et sympathisé avec mes nouveaux voisins. Côté coups de coeur, je pourrais bien sûr vous parler du Cercle ou du Clocher Penché; ou encore du mobilier organique façon Artemano ou de son gentil voisin, Déjà Vu, qui offre une seconde vie au mobilier art déco. Je préfère plutôt m’attarder sur de nouvelles découvertes.  Allons-y!

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2011…du vrai bonbon !

J’adore le temps des Fêtes!  Quand il arrive – déjà ? –  on est toujours surpris de la facilité avec laquelle on retrouve son coeur d’enfant. Ce temps de réjouissance entouré de ceux qu’on aime me remplit de joie.  J’aime aussi profiter de cette période de l’année pour faire mon petit bilan de vie personnel et j’éprouve chaque fois un certain plaisir à constater la chance que j’aie d’avoir les planètes bien alignées et d’être si bien entourée. Pour moi, réussir sa vie, c’est d’abord et avant tout entretenir une relation respectueuse, saine et authentique avec les gens qui croisent mon parcours. C’est aussi faire un travail qui me plaît et qui me satisfait. Et dans la satisfaction, il y a pour moi un incontournable: le plaisir ! Je suis une boulimique du plaisir. En ce sens, 2011 fut une belle cuvée, me permettant de m’éclater sur de nombreuses pages blanches autant que de le faire en compagnie de gens exceptionnels qui, chaque jour, stimulent ma créativité. Parmi eux, j’accorde une mention toute spéciale à l’équipe de YQB Média. Menée de main de maître par l’éclatante Anne-Marie Boissonneault, cette équipe est pour moi la preuve vivante que travailler dans le plaisir ne peut que donner des résultats au delà de toute espérance.

Cette année, YQB Média a décidé de mettre la main à la pâte et de renouer avec la jolie tradition des cadeaux faits maison. Anne-Marie, Jennifer, Andréanne, Amélie, Steve et Chantal, vos petits biscuits pain d’épice et pâte d’amande sont pur délice. Gavée de plaisir, j’en profite pour remercier tous mes clients et collaborateurs de leur confiance et je souhaite à tous et chacun une année bonbon.

Photographe: Jonathan Robert

Éditeur: www.yqbmedia.com

Et si j’étais meilleure…de profil ?

J’adore les portraits. Écrire des profils de gens inspirés, ça me branche totalement ! C’est que pour écrire ces portraits, il me faut inévitablement passer du temps avec ledit héros, ledit personnage, ledit monsieur pas Untel du tout ! Je vous le dis, du temps, j’en ai jamais trouvé autant que pour une entrevue. Faire avec quelqu’un le « tour du jardin », c’est mon tour du chapeau à moi. J’y gagne à tout coup ! De l’inspiration et du pur bonheur…

Je garde entre autres d’excellents souvenirs d’un entretien plein de folie et de sensibilité avec Bruno Blanchet (magazine Découvertes), alias « monsieur pas de cou », alors - et toujours – à l’autre bout du monde en quête de nouvelles aventures; j’ai aimé la vision et la maturité de Bernard Voyer - cet indomptable collectionneur de sommets  (magazine Découvertes); j’ai beaucoup apprécié le regard lucide et « politically incorrect » de Xavier Dolan sur l’industrie du cinéma  ( magazine CHIC) tout comme ce fut un réel bonheur de découvrir – dans un entretien de deux heures à boire du thé vert et à refaire le monde -  la face cachée de la globe-trotteur Geneviève Borne (magazine Découvertes). J’ai pris un plaisir fou à m’abreuver de la passion de la créatrice d’événements Chantal Lachance (magazine La vie de Château) celle qui, discrète, se cache encore aujourd’hui derrière le célèbre Red Bull Crashed Ice. Des entretiens qui font pousser des ailes et qui donnent envie d’escalader des montagnes.

Plus récemment, c’est la quête des sommets de Dominique Brown, fondateur de Beenox – numéro un mondial de l’industrie du jeu vidéo –  qui a enflammé mon imaginaire. J’aurais pu écrire un roman entier mais il me fallut me limiter à quelques feuillets (magazine POP). L’histoire est fantastique. Le gars aussi. Dominique Brown, c’est la preuve tangible que « avec un objectif ordinaire, tu vas accomplir quelque chose d’ordinaire ».  Alors pourquoi se limiter ? À 33 ans, l’homme voit grand et déborde d’énergie. Dominique Brown fait déjà partie du top-40 des moins de 40 ans au Canada. Et son ascension, croyez-moi, est loin d’être terminée.

Photographie : Jonathan Robert (Magazine POP des Hôtels ALT-Germain)

Éditeur: YQB Média

Sanguinaires

L’idée de jouer m’a toujours amusée. Jouer avec les mots, je connais. Jouer avec les idées, aussi. Curieuse, j’ai succombé à la tentation récente d’explorer des univers qui m’étaient  jusqu’ici inconnus. La sanguine s’est imposée d’elle-même, comme la nature du geste, spontané.  Tout le mois de septembre, à Baie-Saint-Paul, j’exposerai  quelques dessins issus d’une quête de cette spontanéité dans le geste, souvent imprécis mais toujours décidé. Le corps humain se laisse ainsi saisir, vulnérable, nu, généreux, abandonné au regard de l’autre. Un échange d’énergie comme une invitation à hurler en silence toute la beauté du monde .

Café des Artistes, rue Saint-Jean-Baptiste (Baie-Saint-Paul)

Du 1er septembre au 6 octobre 2011

Comme la neige a neigé!

Jamais personne  n’aura décrit l’hiver avec autant de douceur et de poésie que Nelligan et jamais Vigneault n’aurait pu écrire Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver, s’il avait été citadin. Il faut vivre en région pour comprendre tout le sens du mot hiver et ce, dès novembre.  Ici, l’automne ne dure que le temps de s’apercevoir que l’été est déjà derrière.  Avec plus de 30cm d’or blanc  en banque au sommet du Massif de Charlevoix – qui en accumule chaque année plus de 800cm-   on comprend vite, à vivre ici, que le combat contre les éléments est perdu d’avance. Pour vivre en Charlevoix, il faut aimer le blanc!

La citadine en moi a pris quelques hivers à s’habituer et à comprendre. Que pour aimer l’hiver, il fallait jouer dehors. Se donner la permission de laisser l’enfant en soi faire mille folies.  Mes hivers ne sont plus les mêmes depuis.  Apprivoiser l’hiver, ses matins givrés, ses tempêtes indomptables comme ses douces giboulées, contempler chaque matin  l’horizon infini où cohabitent – tout en nuances -des tonalités de bleu et de blanc encore jamais vues…..voilà ce à quoi je me prépare pour les mois à venir. À accueillir la beauté du monde, peu importe la couleur du tapis qu’il déroule devant mes yeux.

Les saisons de Charlevoix sortent de l’ordinaire. À vivre si près de la nature, on ne peut qu’apprendre à vivre à son rythme.  On devient maître dans l’art d’ écouter le vent, à surveiller les marées, à lire les nuages et à croire au divin. Je m’incline devant tant de beauté et j’ai aujourd’hui  une pensée toute spéciale pour les gens d’Haïti ou d’Indonésie qui n’ont pas ma chance. Bon hiver!

Photographies: Diane Laberge